« Salut, c’est de nouveau moi Chamallow ! Il faut absolument que je te parle de ma patte ! Oui je sais j’en ai quatre des pattes, et tu te demandes sans doute pourquoi je veux te parler de ma patte ?
Et bien c’est très simple, j’ai l’impression que les humains ont détraqué l’une de mes pattes à force de rire. Si, si, je te jure, c’est très sérieux ! Je t’entends déjà rigoler toi aussi, mais je t’en prie, il s’agit d’un sujet de la plus haute importance, alors écoute-moi très attentivement.
Je vais commencer par la fois où je marchais tranquillement sur les meubles de la cuisine. Je faisais mon tour de ronde habituel, il fallait vérifier que tout était normal. Pour cela rien de plus simple, il suffit de faire 2 ou 3 fois le tour de la cuisine à mi-hauteur (donc sur les plans de travail) pour avoir une vision globale de la pièce. Je commence par un côté, je passe par la table au milieu pour rejoindre le côté opposé, je longe le rebord, je marche tranquille pépère, queue dressée, je regarde à gauche et à droite, et là… ma patte arrière dérape et glisse dans le vide !!! Quoi, qu’est-ce qui se passe ? Qui est là ? Je sursaute évidemment, et je me retourne, manquant de glisser à nouveau, persuadé que ma patte avait voulu m’avertir d’un danger imminent, d’une grande menace quoi ! Elle est fiable en théorie ma patte, j’ai toute confiance en elle, elle ne m’avait jamais trahie jusqu’ici. Mais… Non, rien, nada, aucune menace, même pas un souffle de vent ou un reflet de lumière, juste trois humains qui gloussaient comme des oies ! Je ne sais pas comment ils ont fait, mais je me demande si ce n’est pas l’un d’eux qui a fait déraper ma patte. Bien sûr en les voyant rigoler, je leur ai lancé le regard spécial de Chamallow, non pas celui qui dit ‘’tu veux ma photo ?’’, celui qui est mi-incrédule, mi-blasé, et j’ai poursuivi mon tour de ronde dans la plus grande dignité, comme si rien ne s’était passé.
Mon histoire n’est pas finie, je vais maintenant te parler de la fois où c’est ma patte avant qui m’a trahie, mais cette fois je suis sûr et certain que maman est responsable de ce qu’il s’est passé, écoute bien, j’ai des preuves.
Un matin comme un autre, je suis assis sur la chaise de papa dans la cuisine, je regarde le couvercle plat de la poubelle car j’envisage d’y aller puisque j’y ai une vue parfaite sur le jardin. Comme il ne faut jamais se précipiter au risque de se blesser, je prends mon temps et je tends d’abord ma patte avant gauche pour évaluer la distance. En tendant bien, je constate qu’il reste au moins 10 bons centimètres entre le bout de ma patte et le bord de la poubelle, j’hésite. Je tente une deuxième évaluation de la distance, avec ma patte droite cette fois, pareil, 10 bons centimètres, peut-être 9 car je l’ai un peu plus tendu encore. Et là, alors que je réfléchis à la décision que je dois prendre, tenter le saut ou rester là ou encore descendre pour remonter de plus près, maman crie ‘’ATTENTION CHAMALLOW’’ ! Je la regarde, je ne réfléchis plus, je descends de ma chaise, vite, vite, et je file, persuadé que maman a voulu m’aider en me disant que la distance était trop grande pour moi, que ma patte allait encore me trahir. Je m’apprête à lui jeter un regard plein de remerciements quand je réalise qu’elle rigole en gloussant de nouveau. Et là je réalise qu’elle a voulu me faire une blague en me faisant croire qu’il y avait un danger potentiel dans la poubelle, je détourne alors le regard, un poil vexé, et je pars de la pièce en trottinant tranquillement comme si RIEN ne s’était passé. Ces humains, pas facile tous les jours de vivre avec eux tu sais. »
Je pense que tu as remarqué que Chamallow est un peu maladroit avec ses pattes, bien sûr il te dira que c’est faux, comme tous les chats qui tiennent à leur fierté. Je vais donc te raconter une autre histoire où je pense avoir encore une fois vexé ce pauvre et adorable chaminou. Lui te dirait qu’il a ‘’à peine’’ déraper du fauteuil, moi je parlerai plutôt d’un nouveau ‘’vautrage’’ rigolo.
On regardait la télévision, tranquillement installés avec leur papa, et Chamallow squattait la table basse en mode réflexion. Le fauteuil le plus proche de lui était bien à 20 cm de distance. Je le vois tendre lentement une patte hésitante, puis l’autre, puis à nouveau la première, on se serait presque cru dans une vidéo au ralenti. Il essayait sans doute d’évaluer la possibilité de traverser ce gouffre sans encombre. Il semblait encore hésitant, je le comprends, 20 cm de saut pour un chat ce n’est pas rien, 1 mètre ça passe, mais 20 cm c’est plus compliqué. Il évalue une dernière fois la distance, et finalement il se lance, c’est parti pour le grand saut, youhou !!! Sauf que…
Au moment d’atterrir sur le fauteuil, la patte arrière, encore elle, dérape, il chancelle fortement sur le bord du fauteuil, la patte glisse de l’accoudoir, et finalement, je ne sais comment, il se redresse pour arriver malgré tout à bon port. Evidemment, je dois avouer qu’en voyant cette scène, je n’ai pas pu m’empêcher d’éclater de rire, ce qui n’a pas plu du tout à Chaminou. Il m’a lancé un furtif regard noir avant de s’installer comme si de rien n’était pour faire une petite sieste en me tournant le dos quand même, il boude, il ne regarde pas les humains qui ont osé rire de lui, honte à nous humains ! Ah, qu’est-ce qu’on l’aime notre Chamallow, heureusement que lui et ses sœurs sont là pour nous faire rire, merci les 3 Mousquechats !



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