Salut, salut, me revoilà, Chamallow bien sûr !
Tu te souviens quand je t’ai parlé de la louche sauvage de la jungle maison ? Et bien l’heure est grave, j’ai longuement poursuivi mes explorations, et je peux te dire que j’ai trouvé tout un tas d’autres ennemis sauvages !
Par exemple, dans le bureau de maman humaine, tu connais le trône de ma sœur, Princesse Voyelle, et bien je l’ai bien observé, et je peux dire avec certitude qu’il est piégé. Je lui en ai parlé, pour l’alerter, et tu sais ce qu’elle m’a répondu ? Elle m’a dit que je me faisais des films, que ce n’était absolument pas dangereux. Tu parles ! Même Louna s’est fait surprendre une fois, elle lui a refilé un coup de patte en retour, mais elle a eu un peu peur sur le moment. Imagine un peu, le trône c’est une imprimante d’après les humains, il suffit que maman soulève le petit clapet pour que ça fasse un boucan d’enfer, genre ‘’ddddrrrrrrrr, prrrrrrrrr, grrrrrrrrrrrrr, vvvvvvvvvv, crrrrrrrrrrr’’. Ensuite, tu ne sais pas quand, il n’y a aucune logique, pas de compte à rebours, ça te prend en traître, il y a des feuilles qui sortent lentement en faisant un bruit ‘’glll, glll, frrr, frrr, glll, glll, frrr, frrr’’, et parfois même la machine infernale ravale la feuille et la ressort après un deuxième tour. Je ne sais pas comment fait Voyelle pour rester couchée dessus, moi si j’entends le bruit de loin, je reste à couvert, c’est plus sûr, je n’ai pas envie de me faire attaquer ou manger par la machine.
Dans la chambre il y a un autre ennemi, plus petit, celui-là il sort rarement. Il est étrange aussi, ça ressemble à une toute toute petite main au bout d’une longue tige en métal. La première fois que je l’ai vu, maman l’a approché de mon dos pour me caresser, je me suis dit ‘’un peu petite pour des gratouilles la mini main, mais pourquoi pas’’, je me suis vite écarté, ça pique ce truc, c’est tout dur, rien à voir avec une vraie main ! Maman a tenté de ‘’caresser’’ Voyelle et Louna avec ce truc, mais comme elles avaient vu ma réaction, elles ont donné des coups de patte de loin pour ne pas le laisser approcher. J’ai bien essayé de le faire battre en retraite en donnant moi aussi de bons coups de patte et en l’attaquant avec ma mâchoire d’acier, mais sans façon, définitivement trop dur pour moi, j’ai laissé mes sœurs se charger de lui.
A l’étage des chambres, papa humain avait installé une sorte de machine ronde et plate avec des petits poils, là c’était le pompon absolu. Figure-toi que la chose se promène toute seule dans toutes les pièces, en avançant assez vite, et en se cognant dans quasiment tout. Et puis évidemment, elle ne ralentit pas si elle te voit approcher ou si tu es juste là sur sa route ! On est forcés de se mettre en hauteur quand cette chose fait sa ronde de l’étage, et je peux te dire qu’elle prend son temps, elle repasse parfois dix fois au même endroit. Je crois que Greg l’appelle Didi l’aspirateur robot, je trouve qu’il n’est pas très futé pour un robot. Au bout de quelques semaines, je me suis dit qu’il fallait agir, on ne pouvait plus laisser cette chose empiéter à ce point sur notre territoire. J’ai donc pris mon courage à 4 pattes, et je me suis approché de la chose. En m’approchant j’ai remarqué qu’elle avait des sortes d’yeux, pas de bras, pas de jambes, mais des yeux ! J’ai tenté quelques miaous, sans réponses, elle ne doit pas parler le ‘’chat’’, alors j’ai essayé de la désactiver en appuyant sur ses boutons. La traîtresse, elle s’est mise en route, elle a reculé, et elle m’a attaqué ! Heureusement que je cours vite, j’ai détallé plus vite qu’un lapin de garenne, en faisant voler les deux gamelles de croquettes au passage, il y a des priorités, sauver ma peau est le plus important, et je me suis refugié dans le tiroir de la salle de bain. Louna avait été témoin de mon aventure héroïque, elle a donc surveillé la chose en mode alerte, queue basse, oreilles dressées, jusqu’à ce que maman humaine monte constater le carnage de croquettes. Mon action n’a pas été sans résultats, les humains ont monté la chose d’un étage et ils la débranchent, je peux donc lui donner des coups de patte sans risquer d’être attaqué, enfin, comme je suis fairplay, je la laisse tranquille, ne va pas croire que c’est parce que j’en ai peur, c’est totalement faux !
Je vais maintenant te parler de l’endroit où il y a le plus d’ennemis potentiels, la cuisine. Il y a évidemment la louche sauvage, qui débarque comme ça sans prévenir, comme par magie. Il y a aussi la pince à saucisses, que papa s’amuse à faire bouger devant moi, non mais ! Est-ce que tu trouves franchement que je ressemble à une saucisse géante ? Il y a aussi les prospectus qui apparaissent sur la table, qui gondolent comme si quelque chose se cachait en-dessous, ou qui glissent si tu as le malheur de poser ta patte dessus. Et il y a le mixeur, la bête qui hurle !
Ah le mixeur, celui-là je le déteste, un après-midi où je faisais ma sieste bien tranquillement, maman m’a regardé, elle m’a appelé, je l’ai regardé et je ne suis pas descendu, elle n’avait pas de friandises et je ne voulais pas de câlins. Enorme erreur ! Je n’avais pas vu qu’elle avait rempli le mixeur, juste en dessous du meuble où j’étais perché, et elle l’a mis en route, longtemps ! ça me cassait les oreilles. Elle arrêtait parfois en me regardant, mais je ne suis pas descendu, question d’honneur de chat, et puis je ne lui fais pas toujours confiance, des fois qu’elle le redémarre juste quand j’arrive. Il n’y a qu’en Greg que j’ai une confiance absolue. Bon, ça m’a épuisé de te parler de tout ça, je vais aller faire un petit somme, à plus !
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