Bonjour, bonjour !
C’est Louna, tu te rappelles, Ninja en chef et Mama Louna.
Pour nous distraire, les humains nous apportent régulièrement tout un tas de jouets, de ficelles, de baballes et autres petites choses divertissantes. Je dois dire que j’en suis ravie car cela nous permet à moi, Voyelle et Chamallow, d’aiguiser notre instinct de chasseur félin. Maman te parlera d’ailleurs très bientôt de nos différentes techniques de chasse, car elle nous aide à les travailler tous les jours. Mais aujourd’hui, je vais te parler d’une ficelle bien particulière, une ficelle noire très fine, un peu élastique, qui m’a donné une idée incroyable !
Tu connais les chiens j’imagine ? Tu sais qu’ils adorent jouer eux aussi, enfin pas comme nous les chats, eux, ils jouent à rapporter la baballe à leur maître, ils courent ils courent, leur humain leur dit « va chercher la baballe, allez va ! » et eux ils galopent, ils détalent, ils la ramènent le plus vite possible, tout essoufflés, et tu sais quoi ? Et bien leur maître la relance encore, sans attendre qu’ils aient rentrer leur langue pendante et qu’ils aient récupérer un peu de souffle, non, les toutous doivent repartir tout de suite pour courir à nouveau derrière la baballe et la ramener, et ainsi de suite, pendant des heures !
Et bien moi, tu vois, je n’aime pas courir derrière une balle, ce que j’aime par contre c’est courir et sauter après les plumes que maman fait voler lors de la séance de jeux du matin, là il y a du défi, de la difficulté, c’est donc intéressant et enrichissant comme jeu ! Mais parfois, moi et les deux autres mousquechats, on n’a pas envie de jouer quand maman secoue les plumes devant nous, c’est comme cela ! Ce n’est pas à elle de décider du moment idéal pour jouer, c’est à nous ! Alors j’ai trouvé un moyen de faire jouer les humains quand MOI j’en ai envie, et pour cela je me suis inspirée du « va chercher » des toutous.
C’est très simple, je saisis du bout de ma gueule la petite ficelle noire dont je t’ai parlé à l’instant, je la dépose délicatement sur les genoux d’un des humains, je capte son regard, s’il ne comprend pas, je miaule un petit peu, je me frotte éventuellement contre son bras pour être certaine que le message est bien passé, et puis je le fixe avec insistance sans bouger, en restant prête à bondir !
Au début ils ont eu du mal à comprendre ce que je voulais, ils prenaient bien la ficelle en main, mais ils la faisaient à peine tournoyer autour d’eux, puis ils la reposaient… Cela a duré plusieurs semaines, je me lassais donc vite du jeu. Et puis un jour, mamie était là, et elle a compris !!! Oui, elle a lancé la ficelle dans notre arbre géant de chats, j’ai alors couru, bondi et saisi la ficelle au vol, et puis je lui ai ramené à nouveau sur ses genoux en miaulant pour qu’elle puisse la relancer à nouveau. J’ai donc pu faire jouer cette humaine pendant tout le temps où j’avais moi-même besoin de me dégourdir les pattes. Bien sûr, dès que le jeu me lasse, je laisse la ficelle où elle est et je pars vaquer à d’autres occupations. Tu vois, rien à voir avec le jeu des chiens où ils continuent à courir contre leur gré, malgré l’épuisement, après cette baballe…
Cette ficelle il m’arrive aussi de vouloir la garder juste pour moi, car j’ai trop peur que Voyelle et Chamallow l’abiment ou la cachent sous un meuble inaccessible, alors dans ce cas, je la dépose sur les genoux de maman le plus souvent, et puis je me couche dessus et je fais un petit somme, ni vu ni connu, mon frère et ma sœur ont bien assez d’autres jouets, ils n’ont pas besoin de ma ficelle !
Quelques fois, j’ai envie de jouer quand les humains sont à table ! Et oui, c’est ainsi, on ne choisit pas toujours son moment. Quand l’envie de jouer est là, c’est aux humains de s’adapter ! Assiettes pleines ou vides, je n’hésite pas, je saute sur le dossier du siège de maman, ficelle dans la gueule évidemment, et je pose mes pattes avant sur la table pour lui déposer juste devant elle. Mais… Je ne comprends pas, quasiment à chaque fois, la ficelle retourne au sol comme par magie, alors que je suis sûre de l’avoir tenu fermement jusqu’à sauter sur la table. Je regarde alors maman les yeux ronds et je miaule en lui désignant le sol. Si elle a fini de manger, elle accepte parfois de se baisser pour récupérer la ficelle fuyante, en revanche si son assiette est pleine, je peux toujours me brosser ! Alors je miaule un peu plus pour exprimer mon mécontentement !
D’autres fois, quand j’ai un peu plus dormi que d’habitude la journée, il m’arrive d’avoir envie de jouer la nuit, alors je vais chercher ma ficelle dans le salon, je la monte jusqu’à la chambre de papa et maman, je m’annonce en miaulant déjà dans les escaliers, et je saute sur le lit avec la ficelle pour l’apporter à maman. Je lui donne un petit coup de menton amical au cas où elle n’ait pas encore compris que je suis là. Et alors, si elle est en train de lire, elle va me lancer une ou deux fois ma ficelle, mais si elle dort profondément, je n’obtiendrai rien de plus qu’une petite caresse sur la tête…
Si tu connais d’autres chats que nous, n’hésite pas à leur parler de ma superbe invention, tu vois bien, c’est très différent du « va chercher » des chiens, et je suis sûre qu’il y a beaucoup d’autres félins qui seraient ravis de s’inspirer de moi pour faire jouer leurs humains !
A très bientôt.
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